Hypnose Eriksonienne

hypnose

L’hypnose désigne un état modifié de conscience ainsi que les techniques permettant de créer cet état et les pratiques thérapeutiques utilisées pendant cet état. Il s’agit d’un état modifié de la conscience qui s’apparente beaucoup à celui du sommeil pendant lequel l’esprit visualise des images qui deviendront de plus en plus réalistes jusqu’au point où l’on peut considérer que l’individu rêve véritablement.

L’hypnose n’est pas sous-tendue par une théorie unique. Elle est d’abord et avant tout une pratique, un outil mis ici au service de la thérapie. Ainsi, elle peut s’intégrer facilement à toute approche psychothérapique : approche humaniste, psychanalyse, thérapies cognitives et comportementales, thérapies brèves, transpersonnelles, systémiques, etc. L’hypnose est considérée par ses praticiens à la fois comme un amplificateur et un accélérateur de thérapie. Ce serait un moyen d’accéder aux ressources inconscientes, de contourner les blocages et de permettre l’émergence de nouveaux comportements plus créatifs pour la vie du sujet.

L’hypnose a fécondé de nombreuses approches thérapeutiques, directement ou non. Elle a été utilisée par Sigmund Freud à ses débuts, auprès de patientes hystériques dans la tentative de « retrouver » l’événement traumatique supposé à l’origine des troubles. L’hypnose est aussi à l’origine de la sophrologie ainsi que d’autres techniques de relaxation. L’hypnose est aujourd’hui un des outils du psychothérapeute.

Les indications sont très larges et concernent en fait une très large gamme des problématiques humaines, psychologiques et somatiques : angoisses, troubles névrotiques, arrêt du tabac, perte de poids, stress, énurésie, insomnie  phobies, allergies, traumatismes, deuils, tocs (troubles obsessionnels compulsifs), timidité… mais aussi, anesthésie hypnotique, préparation mentale (chirurgie, sport, examen), résolution de conflit, apprentissages, développement personnel, etc. Les contre-indications sont les  troubles psychotiques.

L’hypnose ericksonienne est issue de la pratique de Milton Erickson (1901-1980). Caractérisée par une approche souple, indirecte (métaphores) et non dirigiste, cette forme d’hypnose a donné naissance à de nombreux courants de psychothérapie moderne : thérapie familiale, thérapie brève (stratégique, systémique), programmation neuro-linguistique (PNL), thérapies familiales…

Pour Milton Erickson, l’inconscient est profondément bon et puissant. Il se révèle une puissance bienveillante avec laquelle l’état hypnotique doit permettre de coopérer. L’inconscient est capable de mobiliser des ressources intérieures, des potentialités susceptibles de conduire aux changements désirés. L’hypnose ericksonienne a pour but d’amener conscient et inconscient à travailler ensemble pour déclencher les changements utiles à la résolution du problème. Utilisée en psychothérapie, elle se situe dans une optique courte : trois à dix séances, sur une durée de quelques semaines à quelques mois sont suffisantes, même pour des problèmes lourds et, cela sans « rechute » ou « substitution de symptôme ».